Catholic Relief Service Casamance et ses partenaires étaient au chevet de Baghagha Sibenk et Gonum qui étaient en conflit ouvert
Dans le cadre de la consolidation de la Paix, de la solidarité et du développement de leur localité, les membres du Comité Inter Villageois (CIV) des villages de Baghagha Sibenk et de Gonoum ont organisé une grande journée de mobilisation. Pour rappel, les populations de Gonoum et Baghagha Sibenk étaient en conflit ouvert, ceci est dû à l’exploitation des palmeraies de leur localité. Il a fallu l’intervention des ONG comme le Catholic Relief Service (CRS), la Caritas, la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance sous financement Conflit Management and Mitigation (CMM) de l’USAID pour réconcilier les deux villages de la Commune d’Adéane dans l’arrondissement de Niaguis dans le département de Ziguinchor au sud du Sénégal.
« On a consacré près de deux ans dans cette zone pour amener la paix entre les populations » à préciser monsieur François SAGNA coordonnateur de l’ONG Catholic Relief Service en Casamance. Un programme qui a permis d’identifier les conflits au sein des communautés et de les aider à les surmonter. C’est le cas des différends qui existaient entre les populations des villages voisins (Baghagha Sibenk-Gonoum). Un constat fait à la suite d’une analyse conflit en Casamance a permis d’avoir un bon aperçu des conflits internes inter-communauté qui fait que ces derniers ne participent pas au processus de Paix en Casamance, un conflit qui a atteint plus de trois décennies et qui ne les a pas épargné. « On s’est rendu compte que les communautés avaient d’autre priorités autre que le conflit en Casamance. Ces priorités étaient liées aux conflits locaux qu’elles vivaient et qui sont pour la plupart liés à la gestion des ressources naturelles. La compétition donc autour des ressources naturelles est l’une des causes principales de tous ces conflits locaux qui font qu’aujourd’hui les communautés ne sont pas prêtent à s’engager dans le cadre du processus global de recherche de paix en Casamance et on s’est dit que c’était un préalable. Il fallait aider les communautés à stabiliser leurs espaces, à pouvoir les mettre ensemble pour qu’elles puissent parler d’une voix forte ou peser dans le cas du processus global. C’est ça, la philosophie du projet, donc régler les conflits locaux, faire en sorte qu’il y est la transformation du grand conflit, qui est celui de la Casamance ». Ajoute François SAGNA.
Pour éviter d’éventuels conflits qui pourraient advenir, le projet a permis de mettre sur pied un code local, rédigé par les deux communautés pour une bonne gestion des ressources naturelles, qui va servir d’observation stricte, la mise en place d’une unité de transformation de palmeraies gérée par les deux communautés et pour enrichir les ressources naturelles, ces communautés ont été formées à la production de pépinières qui seront ensuite repiquées dans des aires protégées.
AS/ZG