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8 avril 2015

Face à la mauvaise gestion du handisport au Sénégal le président régional d'handisport à Ziguinhor dénonce

Henry NDECKY

L'handisport au Sénégal est confronté à beaucoup de difficultés notamment dans sa gestion. Des difficultés qui font que certains clubs sont laissés en rade, soit dans le cadre de l’accompagnement administrative, mais surtout financière. Cela fait que ces clubs ont du mal à participer aux championnats nationaux, ou dans la plupart des cas ne fonctionnent plus.

C’est le cas des clubs d'handisports de la Casamance naturelle. Ils sont des parents pauvres du système, car souvent pas considérés par certains de leurs administratifs fédéraux et ne bénéficient pas de subventions, si l’on sait que la fédération nationale reçoit des subventions de l’État.

« L’année dernière, on devait jouer la troisième place, par la suite, on n'a pas pu y prendre part.

Cette année on doit démarrer le championnat et depuis déjà les mois de décembre, janvier, nous sommes en train de travailler sur comment vraiment l'équipe régionale d’handisport prendra part . Il faut dire que nous y allons avec zéro franc toujours et présentement, nous sommes en train de nous réorganiser pour redynamiser le bureau régional et les clubs, mais également la semaine prochaine nous allons vers les personnes ressources, les gens qui souhaiterez aider vraiment l’équipe régionale de personne en situation de handicaper pour que cette année nous poussions arriver en finale.

L’année dernière c’était la première fois et nous sommes arrivés en demi-finale avec un matériel vétuste.

On a commencé les entrainements d’ailleurs, j’étais sur le terrain, vraiment les jeunes se préparent à Ziguinchor comme à Bignona. Il faut dire aussi que nous préparons les jeux paralympiques 2016, on a fait une sélection à Ziguinchor, à Oussouye et à Bignona. Ces jeunes devront être préparés pour aller en sélection au mois de juillet à Dakar, pour espérer aller défendre les couleurs de Ziguinchor et du Sénégal.

C’est dans ce sens que nous lançons un appel aux autorités locales principalement le maire de Ziguinchor en la personne de Monsieur Abdoulaye BALDE, les autres maires, le préfet de Ziguinchor, mais également le Président du Conseil départemental, Monsieur Fiacre COLY, de vraiment appuyer ce sport supposé marginalisé. Alors que, si l’État du Sénégal a signé les accords, s’il a ratifié et signé les conventions sur les droits humains, je crois qu’on doit pouvoir prendre en compte les droits de ce groupe marginalisé en matière d’appui financier et matériel.

La pratique du sport est difficile puisqu’ils jouent avec des fauteuils roulants et les fauteuils coûtent chère surtout si l’on parle de fauteuils  de basket, ils ont des fauteuils  de ville et ils se débrouillent avec ».

Vu l’attitude de la fédération nationale d’handisport qui n’est pas honorable par rapport aux clubs de la région naturelle de la Casamance, le président régional d’handisport n’y va pas par quatre chemins pour  fustiger ce fait.

« Le comportement qu’ils avaient depuis quatorze ans, je pense que depuis notre point de presse de l’année dernière, même si ce n’est pas vérifié, a fait tache d’huile, il faut le dire, déjà du point de vue communication, ce n’est plus la même manière que les responsables au niveau national communiquaient avec nous. Actuellement quand ils communiquent avec, ils parlent vraiment avec considération, je pense que c’est une chose à saluer, et c’est pourquoi je  remercie tous les agents de presses qui étaient là pour nous soutenir.

Je pense aussi, que c’est la responsabilité du ministre du sport, vraiment les subventions de l’État du Sénégal doivent être réparties de manière équitable. On ne peut pas recevoir, vingt cinq millions, cinquante millions et consacrer tout ça à Dakar. On ne peut pas avoir un comité national où c’est les gens de Dakar, colorés de quelques éléments de Thiès et pendant des années continuent à prendre l’argent. Nous ici, On ne reçoit pas de subvention, peut-être une fois, deux fois que le Conseil Régional en son temps nous a donné trois cent mille Franc Cfa.

Ceux qui reçoivent des millions pour le comité national handisport, doivent pouvoir travailler pour le développement du sport.

Je vous dis, aujourd’hui, on m’aurait donné l’équipe nationale, on m’aurait donné le bureau national d’handisport en trois mois dans tout le Sénégal, tout le monde va pratiquer le sport d'handicapé, d’autant plus que j’ai été formé pour ça et depuis quatre vingt dix-neuf que j’ai commencé à travailler sur ça et vraiment c’est un rêve. Tout simplement nous sommes bloqués par ce que nous sommes au sud, nous sommes à quatre cent cinquante kilomètres où on n'a aucune responsabilité et on pense qu’on ne peut pas nous être dans les sphères de décisions, c’est ça qui nous fait mal.

Est-ce que les gens qui accompagnent le Président de la République Macky SALL,  comprennent bien le message de Macky SALL, son excellence, quand il dit, je vais faire une gestion équitable. Le ministère d’ailleurs devrait prendre ces mots-là en sens, par ce qu’aujourd’hui, on ne peut pas continuer à souffrir comme les années mille neuf cent soixante, comme les années quatre vingt. Pour le moment on part avec zéro franc.

Je n'ai pas senti également la gestion dans la parité du genre, je suis désolé de le dire par ce que si le ministre du sport vient à Ziguinchor, même si le mouvement navétane a une force, le ministre doit pouvoir prendre les plus forts, mais également les plus faibles, le ministre doit pouvoir comprendre s’il y a handisport en Casamance, puisque ça fait partie des activités de la relance, par ce que la relance du processus de Paix en Casamance est sous plusieurs formes et si les besoins des personnes handicapées dans le sport sont pris en compte, je pense que, ça serait une avancée.

Je voudrais lancer un appel au ministre pour lui dire que, l’handisport dans la région sud (Ziguinchor, Sédhiou, Kolda), est un parent pauvre et que quand il vient à Ziguinchor, qu’il prévoit dans son cal-pain, je vais voir ces personnes marginalisées, qui malgré tout font la pratique du sport.

Nous avons des champions d’Afrique qui sont revenus, qu’on n'a jamais payé leur due, ils ont eu leurs médailles d’or. Le président national Mr AGNE, ne nous a jamais parlé, c’est les autres qui nous parlent. Ça aussi c’est un manque de considération, je devais être l’interlocuteur du président Sante AGNE, même si labà c’est mieux et qu'ici nous sommes des bon-à-rien, au moins, il nous donne du respect, par ce qu’on est en train de prendre une partie de ses missions, qu’on est en train de gérer au niveau local avec nos propres moyens. C’est un minimum d’encouragement, d’appel pour savoir comment ça se passe. Je pense que ça doit être une révolution, que Sante AGNE puisse comprendre qu’il est le responsable national et qu’il puisse nous prendre en compte comme des responsables qui ont le droit d’être appelé, d’être informé. C’est pourquoi je dis au ministre, vingt-cinq millions trente millions, cinquante millions qu’on donne à handisport et que vraiment la région sud n’en bénéficie pas, je trouve que, c’est d’abord l’atteinte à notre dignité, par ce qu’on n’a pas respecté nos droits.

L’autre chose, c’est qu’on continue à nous marginaliser. Nous avons les mêmes potentialités, que ceux qui sont à Dakar. Nous avons des possibilités, si on nous donne l’occasion de les démontrer. On verra que si nous sommes au niveau des instances dirigeantes et si nous sommes accompagnés, nous allons amener des médailles et des coupes.

Quand il y a sélection, c’est une stratégie au niveau national, on organise rapidement au niveau de Dakar, on colore un peu avec Thiès et une personne ici et puis c’est fini, puis on part et on revient sans médaille, sans coupe. Est-ce que le gouvernement du Sénégal, donne des moyens pour simplement nourrir des gens ou bien revenir avec des médailles ou avec des résultats. Ça aussi c’est une chose que nous déplorons et nous pensons que 2015 ne sera pas comme 2014 et que nous allons recevoir notre subvention et quand le ministre des sports vient chez nous qu’il puisse avoir un échange avec nous d’autant plus que lors de la cérémonie d’inauguration du stade, nous étions présent. Je pense que le ministre doit nous accorder au moins un rendez-vous pour ne se reste que nous écouter pour mieux comprendre comment va le sport des personnes handicapées au Sénégal. Il y a des gens qui sont formés, qui sont des spécialistes, qui sont dans les régions, qui ont la capacité de l’accompagner pour l’atteinte de ses objectifs. Que les gens puissent prendre les régions comme des couches qui appartiennent à la nation et qui ont le droit d’être informé, d’être accompagné, d’être suivi et même d’être même contrôlé.

C’est l’occasion pour moi aussi de lancer un appel aux Benoît SAMBOU, Doudou KA, etc., pour leur dire que, le sport des personnes handicapées est là et qu’on aurait souhaité également qu’eux qui accompagnent la politique du Chef de l’état ici à la base, qu’ils puissent le démontrer, ne pas attendre seulement la veille des élections pour aller rendre visite les jeunes aux terrains et les donner deux ballons, c’est bien, mais ce n'est pas ça la durabilité. Nous avons besoin vraiment que ces responsables puissent prendre en compte la question des personnes en situation de handicap».

AS/ZG

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